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LA SOCIETE EXISTE POUR LE BENEFICE COLLECTIF DES HOMMES ET NON LES HOMMES POUR LE BENEFICE DE LA SOCIETE 

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  • Nanou
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Cour Suprême des USA: carrefour de l'affaire Mumia Abu Jamal 

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Nous informons l'ensemble de la communauté sensible au cas de Mumia Abu Jamal; que la Cour Suprême des USA a refusé le premier appel de la défense le 7 octobre 2008. Un second appel, portant sur les arguments principaux de la défense (le racisme lors du procès de 1982), va être porté auprès de la même Cour. L'accusation, de son côté, a également fait appel auprès de la Cour Suprême des USA ce mois d'octobre 2008, contre la décision en 2002 du juge Yohn, réitérée par la décision de 2008 de la cour fédérale de 3ème circuit (qui cassait la condamnation à mort de Mumia sans toutefois remettre en cause sa culpabilité).

Au bout de 27 ans, nous sommes parvenus à un point crucial de l'affaire Abu Jamal, où son avenir sera directement affecté par la décision que rendra la Cour Suprême des USA.
- La Cour reçoit le second appel de la défense, et statue en sa faveur: Mumia se voit accordé
un nouveau procès
- La Cour déboute la défense: Mumia reste condamné à la
prison à perpétuité.
- La Cour reçoit l'appel de l'accusation et statue en sa faveur: Mumia sera à nouveau
condamné à mort et se verra attribué un nouveau mandat d'exécution, sans passer par un quelconque nouveau jury.

Nous ne saurons qu'encourager la première option, et appuyer le bras de fer de notre mobilisation en ce sens; puisque déjà deux Cours d'Appel ayant statué sur l'affaire dans sa forme, ont reconnu des vices de procédures suffisants à briser la condamnation à mort. Il ne manque plus que les éléments de fond (les nouveaux éléments et témoignages accumulés depuis plus de 20 ans), pour permettre à Mumia de présenter les pièces de son innocence à un nouveau jury. Ces nombreux éléments, systématiquement écartés par des juges grâce à des astuces administratives perverses, ne pourront être pris en compte par un tribunal que dans le cas d'un nouveau procès.

Sachez que la Cour Suprême des USA est une cour constituée de juges majoritairement conservateurs, qui ont refusé à Troy Davis, ce même mois d'Octobre 2008, un nouveau procès malgré l'absence de preuve matérielles le reliant au meurtre dont on l'accuse.

Visitez régulièrement notre blog, ou abonnez-vous, pour vous tenir au courant des prochaines dates de nos campagnes de mobilisation. Déployons tous nos efforts pour sa libération!
Réseau Mumia Libre


<<Il fut un temps où les politiciens faisaient miroiter à leurs électeurs des emplois et des avantages divers afin de gagner des voix.
Les promesses de bifteck pour tout le monde marchaient presque à tous les coups.

Ce temps est révolu. Aujourd'hui, depuis le politicard de province le plus minable jusqu'au président des Etats-Unis, ce qui marche à tous les coups, c'est un autre genre de promesse.
Un promesse de mort. Défendez la peine de mort et vous gagnez les élections.
Garanti. Vraiment.

Au "pays de la liberté", un pays où plus d'un million de citoyens croupissent en prison, rien de tel qu'un "vote pour l'enfer" pour s'assurer le succès électoral.>>

 

PHILADELPHIE (Etats-Unis) - Mumia Abu-Jamal, l'un des condamnés à mort les plus célèbres des Etats-Unis, a appris mercredi qu'il ne serait pas exécuté, épilogue d'une âpre bataille judiciaire de près de 30 ans.


Le procureur de Philadelphie Seth Williams a en effet annoncé qu'il ne redemanderait pas la peine de mort contre l'ancien journaliste radio et militant du mouvement révolutionnaire Black Panthers, trente ans après sa condamnation pour le meurtre d'un policier blanc à Philadelphie.

"Abu-Jamal ne sera plus condamné à mort, mais il restera derrière les barreaux pour le restant de ses jours, et c'est là qu'il doit être", a précisé le procureur, ajoutant qu'il n'avait "aucun doute", sur le fait que Mumia Abu-Jamal, 57 ans, avait tué le policier Daniel Faulkner le 9 décembre 1981.

La décision du procureur implique que, selon la loi de l'Etat de Pennsylvanie (Est), Mumia Abu-Jamal finira sa vie en prison sans possibilité de libération.

"Les procureurs ont fait ce qu'il fallait faire. Après trente ans, il était temps de mettre fin à cette recherche de la peine de mort", s'est réjoui mercredi le NAACP, principale organisation de défense des droits civiques des Noirs américains, qui a assisté le condamné dans sa défense. "Justice est rendue lorsqu'une condamnation à mort par un jury mal informé est annulée", a ajouté son avocate Judith Ritter.

La NAACP avait dénoncé le manque d'équité des audiences qui avaient conduit à la condamnation à mort d'Abu-Jamal, par un jury exclusivement blanc.

La femme du policier Maureen Faulkner a quant à elle affirmé qu'"il ne restait plus tant de temps que ça avant qu'Abu-Jamal soit confronté au Juge Suprême, et qu'(elle) attendait ce moment avec impatience".

Mumia Abu-Jamal, "cause célèbre" internationale, et qui a même un timbre à son effigie en France, a écrit plusieurs livres et des dizaines d'articles depuis le couloir de la mort.

Un site internet lui est consacré (FreeMumia.com) et ses partisans, pour qui Mumia Abu-Jamal était le symbole d'une justice raciste, avaient déjà prévu une journée d'action le 9 décembre à Philadelphie, date anniversaire des 30 ans du meurtre et de son emprisonnement. Une autre était également annoncée en Californie le 11 décembre, avec notamment la militante noire Angela Davis.

Une pétition internationale avait été lancée en ligne en janvier 2010 pour demander au président américain Barack Obama de se prononcer contre la condamnation à mort. Elle a recueilli des dizaines de milliers de signatures, dont celles de l'ancienne Première dame de France Danielle Mitterrand, depuis décédée, de l'écrivain allemand Günter Grass ou encore du linguiste américain Noam Chomsky.

En octobre dernier, la Cour suprême américaine avait refusé de se saisir du dossier, après qu'une cour d'appel fédérale eut décidé au printemps que la condamnation de Mumia Abu-Jamal devait être réexaminée, les instructions données aux jurés lors du procès en 1982 étant mal formulées.

C'est dans ce cadre que les procureurs de Philadelphie ont renoncé mercredi à redemander la peine de mort, après des années de bataille judiciaire à tous les niveaux de juridiction.

 

 

AFP

 

Texte extrait du livre de Mumia Abu-Jamal "Condamné au silence" - Ed. La Découverte, 2001

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